En entrée de gamme (30 à 90€, parfois en promo moins de 20€), la conception d'une sorbetière moderne repose essentiellement sur un bac ou accumulateur de froid à placer plusieurs heures au congélateur.
Il est alors indispensable de faire refroidir cet accumulateur avant de réaliser sa glace ou son sorbet... une opération qui se fera paradoxalement bien au chaud sur son plan de travail.
Quelle perte de temps, mais surtout d'énergie.
Et puis par 28 °C à l’ombre, justement quand on apprécie le plus les glaces, le succès n’est pas garanti !
Alors, les vieilles sorbetières des années 1960, elles faisaient comment ?
Eh bien elles se composaient d'une simple pale à moteur et d’un bol en alu que l'on plaçait directement dans le freezer... et elles fonctionnaient, pardon, elles fonctionnent toujours à merveille !
De plus, les compartiments conservateurs de nos frigos actuels sont nettement plus performants que les simples freezer des réfrigérateurs des années 60, ceci sans parler de nos congélateurs actuels !
On notera au passage que le joint de toute porte de congélateur permet sans problème de passer un fil d'alimentation électrique sans incidence sur le fonctionnement.
Ces anciennes sorbetières disposaient le plus souvent d’une ou de deux cuves en alu, toujours d'un moteur de mélangeur et des pales correspondantes, rétractables ou non.
Pour les besoins, j'ai ressorti mon ancienne sorbetière, même si ce n'est que pour la prendre en photo et partager celles-ci avec vous.
car elles ont parfaitement leur place entre les turbines à glace autonomes relativement onéreuses, et les sorbetières à accumulateur de froid pas forcément performantes.
Elles se plaçaient directement dans le freezer des réfrigérateurs (et aujourd'hui encore mieux dans un conservateur/congélateur actuel), gage d'efficacité, de rapidité et surtout de réussite.
Aucune adaptation de recette ne doit être réalisée, si ce n'est pour tenir compte de la capacité du ou des bols.
J’ai utilisé la sorbetière ci-dessus pendant des années ; elle est toujorus comme neuve.
Ses pales auto-déclenchantes arrêtent chacune leur rotation automatiquement une fois la glace prise dans chacun des bacs ; pas de paillettes dans les sorbets ou glaces.
Puis le moteur se met automatiquement hors tension une fois les deux bacs prêts ; pas de danger.
De nombreux modèles se retrouvent sur le marché de l'occasion, de la célèbre "SEB" à cuve ronde aux "Veritas Gelcrem" (faciles à reconnaître par leur cuve en alu classique, mais aussi souvent anodisé de couleur or) ou autres marques.
on y trouve aujourd’hui ces sorbetières pour une poignée de dollars : le plus souvent seulement de 1 à 5 euros.
Ces anciennes sorbetières sont d'une conception des plus simples, et de ce fait d'une durée de vie impressionnante.
Même avec parfois un demi-siècle d'âge, elles restent parfaitement fonctionnelles.
Attention toutefois à choisir un modèle 220 Volts, les plus anciens modèles fonctionnent en 110 Volts, d'autres ont été proposées en bi-voltage 110-220 V !
La bonne cuisine naturelle ne doit pas coûter cher, et l'argument de prix d'achat d'une sorbetière ne doit pas échapper aux personnes pour qui la gestion d'un budget restreint est à l'ordre du jour.
Nous sommes maintenant passés à une “vrai” turbine Nemox, et si l’on compare le résultat avec les glaces obtenues, ma foi la différence entre cette turbine autonome et ces anciennes sorbetières à placer dans le congélateur n'est pas franchement perceptible.
Eh oui, à mon avis l'un des secrets de la réussite d'une recette de glace ou de sorbet, qu'on le veuille ou non, ça reste avant tout la source de froid et sa constance, l'autre étant la technique de turbinage (le travail des pales de mélange).
Pour terminer, voici une sorbetière courante, peut-être une "SEB", tirée d'un catalogue Manufrance des années 1965...
A+
Rolandius
nota : non je ne vends pas mon ancienne sorbetière, elle pourra toujours servir en cas de panne de ma turbine Nemox