Bonjour Jacques,
Un grand merci pour ta réponse du 23/5 18:47.
C'est toujours délicat de polémiquer sur un sujet ou un autre par le biais d'un forum.
J'essaie le plus souvent de fournir des arguments, plus ou moins étayés, pour ouvrir le débat ou l'échange d'idées.
Parfois ça peut fâcher, ce qui serait totalement contraire à mon intention.
Plus le sujet est susceptible d'enflammer les passions, plus le risque est grand que les propos soient mal pris, le plus souvent par manque de connaissance d'ailleurs, voire par le poids des idées reçues.
Or j'ai bien l'impression que face à face, nous nous serions bien rapidement rendu compte que sur le fond nous partageons en fait les mêmes vues.
Comme quoi l'internet n'est pas prêt de remplacer une conversation menée de vive voix, et tant mieux !
Pour en revenir à ton message, il est bien évident qu'il faut faire des concessions pour concilier le souhait de cuisiner le plus sainement possible et la réalité des choses, car il devient parfois vraiment difficile de trouver les produits souhaités, qui plus est pour les pauvres citadins.
Nous avons à ce point de vue encore de la chance, nous sommes à la campagne.
Tiens j'ai une recette de civet de corbeau, eh bien c'est devenu impossible à trouver... il parait même que l'espèce serait protégée !
Tout comme toi je fais mon pain, depuis 1988 si je m'en souviens bien, en gros un pain tous les 2 à 3 jours sauf pendant les mois de vacances d'été, d'hiver, et de mi-saison !
La recette de base tourne toujours autour de farines de différents types, d'eau, de sel, ainsi que d'autres ingrédients de base pour les pains spéciaux, et pour faire lever, selon les périodes, de la levure ou du levain. Pour la variante Bretzels ou certains petits pains, on passe les pâtons dans une solution de soude caustique, ce qui en surprend beaucoup.
Que c'est simple tout ça... enfin sauf pour le coup de main qu'il faut prendre pour compenser le taux d'humidité de l'air qui va avoir une influence directe sur la pousse !
Malheureusement seule une minorité de boulangeries se tient encore à ces recettes de base ; le plus grand nombre, et en priorité celles qui affichent les enseignes les plus connues (
rondes... et autres festival... banette, baguépy, etc.).
Point de farine classique sous ces enseignes mais de la farine dite panifiable dont la liste des ingrédients est d'une longueur impressionnante. Certes le premier composant reste la farine avec de mémoire dans les 80%.
Mais les 20% restants, ça fait beaucoup... de cachoteries, car aucun boulanger n'a l'obligation de fournir la composition de ce qu'il vend... ou même plus simplement d'informer la clientèle.
Et puisque tu fais tes pâtes italiennes, savais-tu que dans le temps tout au moins, les mères de familles du cru faisaient la pâte à la farine ?
Les pâtes à base de semoule de blé dur se seraient imposées au nom de l'industrie : eh oui, la farine ne fait pas bon ménage avec les machines industrielles car la pâte a une forte tendance à colmater les conduites et les filières...
La semoule offre ici un effet auto-lubrifiant, la mécanique souffre moins et le débit est supérieur en production, c'est tout bénéfice pour l'usine.
Autre petite différence qui ne t'étonnera point concernant les pâtes italiennes aux épinards ou à la tomate par exemple : celles du commerce ont bien peu la saveur de tomate ou d'épinard, et pour cause : leur proportion n'est que d'environ 1,2%.
Mes recettes familiales ne prévoient pas moins de 12 à 15%, c'est autre chose, et des exemples du genre, je suis certain que tu en as aussi.
Enfin bon, on pourrait continuer ad eternam sur le sujet...
L'Amour de la cuisine et de son authenticité, les mauvaises langues parleront de gourmandise
, s'est doublé d'une seconde passion au fil des temps.
Depuis près de 30 ans je me suis lancé dans la collection de livres de cuisine plus ou moins anciens qui va de pair avec les essais culinaires.
Le plus ancien de ces livres date de 1691 (
une reproduction des années 1960), les autres sont pour le plus grand nombre parus entre les années 1860 et 1960, et sont le plus souvent écrits en gothique.
Cette collection que je qualifie d'utile couvre je crois une bonne quinzaine de pays (
F, D, A, E, I, GB, PL, RO, SAF, USA, CDN, QC, MEX, Algérie, TN), quelques ouvrages restant dédiés à une seule région (
Bavière, Périgord, Louisiane, etc.).
Ils sont toujours rédigés et publiés dans les pays d'origine afin de préserver le caractère originel de la cuisine locale, ceci toujours dans la recherche de l'authenticité.
Alors de fil en aiguille, si tu devais rechercher une recette ancienne quelconque, on ne sait jamais... n'hésite pas !
Cette offre est bien entendu valable pour tous les membres et pingouins de ce forum de givrés, cela va de soi.
Bon week-end à tous, et bonnes glaces...
Rolandius
ps. je viens de lire ton dernier message... Félicitations donc pour ce test concluant.
Si j'ai bien compris, après l'avoir sorti suffisamment tôt du congélateur pour qu'elle reprenne une consistance moins dure pour ne pas dire plus crémeuse, ta glace a conservé la couleur, la saveur et le goût d'un entremets très froid, par ailleurs connu et apprécié.
Que dis-je, ne mâchons pas les mots, ... tu as retrouvé la saveur d'un entremets royal ou encore mieux, Impérial... Genial donc, et euh... étonnant, non ?
Mais non je ne fais pas de mauvais esprit, c'est juste de l'humour !